Aujourd’hui, les groupes et artistes indépendants, en plus d’être musiciens, auteurs, compositeurs, sont producteurs de leurs concerts, de leurs albums, promoteurs, bookers, producteurs, éditeurs, influenceurs, community managers, designers, graphistes, et parfois techniciens son…
On ne signe pas un groupe en développement : c’est financièrement trop dangereux. On ne programme pas un groupe qui ne fédère pas sur les réseaux sociaux : c’est également trop risqué.Les petits groupes ne cherchent même pas à gagner de l’argent, mais juste à ne pas trop en perdre.
J’aimerais faire comprendre qu’il ne suffit pas d’envoyer sa musique par mail, avec un clip, pour être programmé. Le taux de réponse, même négative, pour le démarchage se situe entre 1 et 5 %, et c’est normal : il y a trop de demandes pour trop peu d’offres. Les petits lieux culturels et de concerts sont en danger !
T’as découvert un groupe toi, en première partie ? Moi, ça fait bien longtemps que non. T’as découvert des projets intéressants sur les réseaux sociaux ? Oui, un peu, mais je suis en constante recherche et je tombe souvent sur “les meilleurs communicants”, qui ne sont pas toujours les meilleurs créateurs artistiques.
Les artistes, d’ailleurs, ont souvent du mal à appréhender les réseaux sociaux, à communiquer quotidiennement, surtout lorsqu’il n’y a pas d’actualité. Le contenu pour le contenu… Quoi dire quand on n’a rien à dire ?
Aujourd’hui, le système est fait de telle sorte que les groupes indépendants et les petites structures luttent pour exister. Si tu fais un morceau de 10 minutes, tu es un extraterrestre. Bombardé par la masse de contenu divertissant, par les quelque 120 000 morceaux déposés sur les plateformes de streaming chaque jour, il faut trouver sa place, se démarquer, attirer l’œil ou l’oreille dès la première seconde. Les groupes de musique progressive sont plutôt mal barrés !
J’aimerais que l’on puisse prendre le temps de se lire, de s’écouter…
Nous avons toujours soutenu la scène alternative en partageant leur musique, en participant à des échanges, à des collectifs, et nous continuerons. C’est ainsi que nous concevons la musique. Nous défendons la diversité musicale, et nous espérons ne jamais tomber dans un quelconque formatage.
Par ce message je tiens à préciser que nous ne nous positionnons pas en tant que victime du système.
Aidez-nous à porter un mouvement qui permettra la découverte.
Merci